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1. |
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Ma crise de confiance en forme de boule dans la gorge
Aura été la première pierre de cet atelier qui me forge
Le brises matinales ont fait éclore ce marginal
Prince à l’estime de soi minable
Dans des décors imaginables
D’un coup de ma p’tite baguette
J’ai changé mes lacrymales
Afin qu’en encre intarissable
Elles ne soient plus témoins du mal
J’ai attribué des lettres de noblesse à nos théâtres
SADYA en toutes lettres, comme un contexte au côté art.
REFRAIN
Du cœur à la plume,
Du stylo à la feuille,
Du papier à l’iris
Et du nerf optique au crâne
De l’encéphale aux cordes vocales
Et des lèvres à l’air
Emotions volatiles mais toutes œuvres de valeur
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2. |
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Je ne me vois pas te croiser sans te sourire
A toi, oui toi
Je ne me vois pas te toiser
Ni même te montrer du doigt
Je ne me vois pas céder à la haine
Je ne me vois pas succomber à la peine
Aucun sentiment d’hostilité à ton égard
Même si je vois le contraire au fond de ton regard
Je ne veux pas prendre, mon ami
Mais donner tout c’que j’ai
Tout c’que l’on possède dans la vie se trouve dans nos gènes
Je ne me vois pas céder à la haine
Je ne me vois pas succomber à la peine
Je ne me vois pas céder à la haine
Je ne me vois pas succomber à la peine
REFRAIN
J’n’ai que du positif, du positif
Du positif à te donner
J’n’ai que du positif, du positif
Du positif
J’n’ai pas d’a priori, de jugement
Tes yeux me diront si tu es sincère ou me mens
Je suis transparent, peut-être un peu trop à ton goût
Mais je remercie mes parents
De m’avoir aimé jusqu’au cou
Ils m’ont enseigné la valeur des salutations
J’y colle mes sentiments à chaque manifestation
Shalom, assalamou’aleyoum, yangui ci jam
Le salut vaut de l’or lorsque chaque homme y met de l’âme
Shalom, assalamou’aleyoum, yangui ci jam
Une main main sur le cœur afin de l’entendre battre
Shalom, assalamou’aleyoum, yangui ci jam
Et l’autre vers un être afin qu’ils entrent en contact
Shalom, assalamou’aleyoum, yangui ci jam
Le salut vaut de l’or lorsque chaque homme y met de l’âme
REFRAIN
L’énergie qui m’anime est fluide
Elle sème la paix
Elle s’agite et m’enivre
Je n’peux la retenir
L’énergie qui m’anime est fluide
Elle sème la paix
Elle s’agite et m’enivre
Je n’peux la retenir
L’énergie qui m’anime est fluide
Elle sème la paix
Elle s’agite et m’enivre
Je n’peux la retenir
REFRAIN
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3. |
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Je suis ce noir du nord
Perdu dans les méandres de ses propres souvenirs
Tendant sans cesse vers une faune ancestrale
En quête d'une flore diseuse de bon avenir
Je suis le loir grisâtre d’entre les musaraignes
Le couard qui s’enfuit par ce couloir
Où les muses règnent...
Je suis l’indice qui prouve que les poètes existent encore !
L’un des dix petits sages issu d’un royaume
Où les âmes vivent sans corps,
Un royaume où le métissage est bien plus
Qu’un mixage de pigment,
C’est la culture dans le même champ
De la pistache et du piment
Bien qu’aveuglé par les rayons du soleil
Sur les maigres vagues
Du fleuve où demeure mon sommeil,
Je suis du regard la caravane
Des insectes ouvriers dans le sable vermeil,
Et mon oreille se dresse au son des peaux
Tendues par ce même soleil...
Je suis enfant au pays qui ne l’a jamais vu naître,
Je suis l’enfant. J’obéis à des lois plus nobles qu’un maître.
Je suis ce sauvage éduqué par les livres et les cahiers
Qui rend hommage aux souvenirs provoqués
Par chaque gorgée de lait caillé.
Je tais en moi le plus grand souhait qu’avait Marcus Garvey,
Malgré ma hâte similaire à l’éclosion d’un papillon larvé,
Pour suivre des cailloux de calcaires que j’ai lancés,
Tel un petit poucet,
Sur une terre où les empreintes se calquent
Et les esprits se délestent de la pensée.
Je suis celui qui cadence du talon le sol dur quand il danse,
Au point de communier sans détourner l’axe des derviches en transe.
Je suis celui dont les rites d’antan sont la tendance,
Tant que j’hérite des chants de feu tonton Doudou depuis ma plus tendre enfance
Je suis celui du milieu parce qu’entre deux étendards,
Cette flèche devenue arc parce que le destin est un dard.
Je suis entre deux rives parce que père et fils,
Cette flèche qui rarement dérive car mon repère est fixe.
Je suis un de ceux qui aiment et n’aiment qu’aider
Portant un étendard sans aucun N.O.M. à scander,
Un de ces guerriers au blason teint à l’eau de pluie,
Grand buveur de lait caillé et d’eau du puit.
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4. |
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Il n’y a qu’un pas entre toi et moi
On te nomme Alkebulan
Tu es la page blanche de mon histoire
Que je rédige à l’encre noire
Comme un enfant qui appelle sa mère,
Un pèlerin quand il perd son chemin,
Sans toi je n’peux pas faire briller ma lumière
Comme un culturel orphelin
Donne-moi une seule bonne raison
De t’oublier à tout jamais,
Chez nous y a pas de bonne saison
Ce que tu sèmes est ton seul salaire
Donne-moi une seule bonne raison
De t’oublier à tout jamais,
Chez nous y a pas de bonne saison
REFRAIN
Africa, Africa, Africa, Africa
Alkebulan, Alkebula-an, Alkebulan, Alkebula-an
Mmh... Man gninna Laye Bayo gning Dado Diawo
Messing Diatta gning Abdoulaye Massaly,
Mfaama, Mbaama, Mbaringma, Mbinkima
Ntelong Djounkou Massaly
Ntelong Djounkou...
Manger de la main droite
Essuyer ses fesses de la gauche
Ne pas saluer ses parents sans avoir lavé son visage,
Ne jamais demander mais mériter sa rétribution
Respecter les aînés a fait de moi un enfant sage
Je te dois la vie (yete le ye dinna !)
Tu me manques tellement (myemeya baaké !)
Je reviendrai vers toi (mbé mouroulana ika !)
Tu demeures dans mon cœur
Ibé toulla hakilo kono
Ibé toulla nsondomo kono
Ibé toulla hakilo kono
Ibé toulla nsondomo kono
REFRAIN
Africa, Africa, Africa, Africa
Alkebulan, Alkebula-an, Alkebulan...
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5. |
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J'ai le sentiment que tu n'es pas épanoui
Que tu tu mens
Ton rêve s'est évanoui
Il te reste
Des tas de choses à accomplir
Mais le geste
Ne suit pas le désir
J'ai comme l'impression
qu'un simple pas sépare
la paix de la dépression
On mène une existence fade
Sans passion,
Entends ces mots si tu es passif ou impatient
REFRAIN
Il ne tient qu'à toi d'agir
De prendre ton maktub en main
De capter l'énergie
Pour diriger ce petit train
S'il part à la dérive,
Ta volonté seule ne peut rien
Ne te laisse pas détruire,
Contente toi d'agir
Il ne tient qu'à toi de
Casser la routine,
Rompre avec tes mauvaises habitudes
Etudier les possibilités
Sans brûler les étapes
Tapisser ton quotidien
D'un tas d'images de joie
Et joindre le désir à l'acte
Qu'on soit fier de toi,
Que tu sois fière de toi,
Que tu sois fier de toi,
Que tu sois fière de...
REFRAIN
Il est écrit que notre histoire
Est consignée dans un livre
Je te propose d'en poser
Chaque goutte au bout de tes lèvres
De savourer chaque seconde
Au point de devenir ivre
Pour déceler dans cette ivresse
Le sens du verbe vivre
Vivre, vivre !
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6. |
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Quelqu'un m'a dit un jour faut que tu te lâches
T'es capable de tout, ne sois pas si lâche
Tu retiens trop tes coups, jamais tu te fâches
Saches que si t'es trop doux c'est sur toi qu'on marche
Un autre m'a dit qu'il fallait parfois s'évader
Partir à l'aventure pour enfin se retrouver
Qu'une simple rencontre pouvait faire voyager
Qu'il était nécessaire d'avoir son jardin secret
On a tous un côté pile, un côté face
Un côté slow, un côté fast
Un coup t'es cool, un coup tu râles
Un coup tu m'saoules, un coup tu m'épates
Un côté brightness, un côté darkness
Un coup t'es dans l'move, un coup en marge
Un côté peace, un côté war
Un côté wise, un côté barge
Accepte toutes les facettes de ta personnalité
Sors de la chrysalide que tu as consolidée
Tu pourrais devenir quelqu'un dont personne n'a idée
Explore ton côté pile plein de capacités
Cesse de te retenir, c'est une nécessité
Tu n'peux rien devenir si tu n'fais qu'hésiter
Suis ton instinct ainsi que les opportunités
Goûte aux saveurs de la vie en toute subtilité
Longtemps nous avons cru que le ying et le yang
Étaient aussi opposés que les pôles d'un aimant
Nous avons aussi cru en deux types de conscience
Que l'une était mauvaise et l'autre digne de confiance
Nous avons cru tout savoir sur le bien et le mal
Appris à rejeter notre part animale
On nous enseigne à nous comporter comme la norme
Occultant une partie de ce qui fait de nous des hommes
REFRAIN
Pourquoi changer son profil, se voiler la face
effacer de soi chaque trace
et passer pour l'imposteur
face au faciès qu'on voit dans la glace.
Tasser tout ce qui dépasse, faire passer son être à la trappe
Il n'y a que le paraître qui t'assure l'entrée dans une case.
REFRAIN
Mmh... un côté face
Mmh... un côté fast
Mmh... un coup tu râles
Mmh... un coup tu m'épates
Un côté brightness, un côté darkness
Un coup t'es dans l'move, un coup en marge
Un côté peace, un côté war
Un côté wise, un côté barge
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7. |
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Je ne suis qu’un homme
Fait de chair et de sang
Un homme proche de la terre
Et des êtres vivants
La norme n’a pas d’emprise
Sur mon comportement
J’ai pris mon envol
En m’affranchissant des endoctrinements
REFRAIN
Je ne suis qu’un ho-o-o-o-omme
Un ho-o-o-o-omme
Un ho-o-o-o-omme
Qui ne fais que suivre l’eau
La terre et le vent
Je ne suis qu’un ho-o-o-o-omme
Un ho-o-o-o-omme
Un ho-o-o-omme Un ho-o-omme
Ivre d’enseignements
Je suis un homme qui a jeûné,
Un homme qui a prié
Un kaf na sept peaux
Mais qui a tous ses papiers
Un homme qui a la Bible et la Coran
Sur son chevet
Mais aussi l’Alchimiste
Et les romans de Maryse Condé
Un homme qui par vocation
Taffe au service de la Santé
Un homme qui à l’occasion
Sors sa guitare pour prendre son pied
Un homme de ménage
Pour arrondir les fins de mois
Un homme plein d’empathie
Qui voit l’infirme comme un roi
Un homme qui a goûté au Montbazillac et à la
Cigarette et à la weed et la chicha
Un homme qui boit du Lapsang Souchong,
Du kinkéliba
Du thé à la menthe et du café Touba
REFRAIN
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8. |
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Mal alimenté depuis des mois
J'n'ai même pas vu le temps passer
Le tourbillon d'la vie étant trop dément
Je suis sans cesse harassé.
Je n'suis plus qu'un fantôme aux yeux des miens
Je n'suis plus enfant depuis qu'j'ai les miens
Le seigneur m'a donné de l'or dans les mains
Je n'fais que m'en servir pour mon prochain
REFRAIN
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
Je n'suis qu'un homme qui trime pour gagner son pain
Parfois le ventre vide mais le cœur plein
Je n'attends rien d'autrui j'suis plein d'entrain
J'ai toujours le sourire quand je prends l'train.
Harpentant la rue j'entends les gens s'plaindre
comme si changer de vie était leur seule crainte.
Certains s'évertuent à graver leur empreinte
Quand d'autres se résignent à rester pantins.
REFRAIN
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
Pont Arpège
Certains cherchent une lumière pour les guider,
S'accrochent à des valeurs, y sont fidèles,
Des chevaliers modernes sans équidés,
Des guerriers qui se battent avec pudeur.
La plupart n'ont pas l'air d'avoir lutté,
Mais bien conscients de l'heure de vérité,
Ils n'attendent pas de finir alités
Pour exploiter toute cette vitalité.
REFRAIN
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
REFRAIN a capella
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
Guerriers ! Guerriers ! Guerriers !
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9. |
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Ils sont les flèches et nous les arcs
Ils sont les flèches et nous les arcs
Comme le disait Khalil, ils sont des flèches et nous les arcs
Des princes et des princesses, alone in the dark
C’est à nous de les guider vers la lumière
Leur enseigner une existence exemplaire
Ne leur dites pas de marcher au pas
Ne leur interdisez pas sans qu’ils ne sachent pourquoi
Vous ne voulez pas qu’ils se blessent
En anticipant toute leurs détresses
Laissez-les vivre pour eux-mêmes
Libres de délier leurs dilemmes
Laissez-les réaliser leurs propres rêves
Lâchez-les pour qu’ils trébuchent et se relèvent
Ils doivent suivre leur légende personnelle
Apprenez qu’ils ne sachent lire entre les lignes de vos livres et de vos lèvres
Soutenez-les, supportez-les
Voyez-les déployer leurs ailes et s’envoler
Vers la route qu’ils ont décidé de suivre
Ne croyez pas que c’est vous qu’ils essaient de fuir, attirés
Tantôt par le clair, tantôt l’obscur
Tentés par la sagesse ou la luxure
Vous ne pourrez pas lutter à leur place contre leur part d’ombre
Mais leur accorder sans cesse votre pardon
REFRAIN
Ils sont les flèches et nous les arcs !
Ils sont les flèches et nous les arcs !
Ils sont les flèches et nous les arcs !
Les flèches et nous les arcs !
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10. |
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Il y a des jours où je ne sais qui je suis
Ces jours où j’essuie des échecs et suis couvert de suie
Il y a des jours où je veux tout tout de suite
Ces jours où en moi se bastonnent Hutus et Tutsis
Il ces jours où j’erre, hermétique
Ces jours où j’aimerais rectifier cet air terne et triste
Il y a des jours où je m’empoissonne au curare de mes décisions
Des jours où je me mens pour que ne durent pas les dures saisons
Il y a des jours où je suis un con parce que mon propre comble
Où je compte trop sur le monde pour dompter mes propres ombres
Il y a des jours où le soleil carbonise mes ailes sombres
Qui camouflent un cœur s’étouffant dans de ses belles cendres
Il y a des jours où la coupe pleine est sur le point de déborder
Ces jours où,remplie de peine, c’est sur un calepin que la haine est déportée
Il y a ces jours où le mot qu’on déclame est porte-voix de mon émotion
Comme les droits qu’on réclame sont porte-paroles de notre condition
Il y a des jours comme celui-ci où l’orateur parle au nom de son auditoire
Des jours où la moindre clameur célèbre la transmission de l’art oratoire
Il y a des jours où j’aimerais n’être que celui qui entends
Mais la création est telle que la flèche n’est rien d’autre
Que l’arc qui s’étend
Il y a des jours où je me tais, de peur que le côté tranchant de ma vérité vexe
Mais ces jours-là c’est un lâche penchant que le manque de témérité laisse
Alors ces jours où seront lâchées les palabres qui jouaient à cache-cache
Ne vous sentez pas visés, car ce n’est qu’un partage
De mon intimité, comme la vôtre Ô complexe
Dans ce grand tourniquet où s’ébat notre espèce.
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